Dubaï est sans contestation possible la ville star des émirats avec un rayonnement et une attractivité énorme à l’échelle du monde, y compris auprès de la communauté musulmane francophone. Mais, pour ces derniers, la ville de Sharjah gagne en importance au point de concurrencer Dubaï au moment du choix. Alors si toutes les situations et obligations sont différentes, les avis subjectifs, voici tout de même une comparaison des deux villes les plus plébiscités des émirats par la communauté musulmane sur la base de six critères : l’islam, la sécurité, les opportunités professionnelles, l’éducation, le coût de la vie et le logement et enfin l’offre de loisir.

L’islam : avantage Sharjah

En ce qui concerne l’islam, les deux villes partagent une culture et une pratique religieuse fondée sur l’islam sunnite. La pratique de l’islam par les habitants est grandement facilitée par la présence massive de mosquées et salles de prière et d’un respect clair de l’aspect ou du comportement religieux. Cadré par l’autorité locale en charge des affaires religieuses, le pays dans son entièreté est dépourvu d’innovations manifestes et de discours marginaux. Ceci étant, le pays est une fédération ou chaque émirat a une certaine autonomie sur son territoire. C’est à ce titre que l’émirat de Dubaï a misé sur l’ouverture et une tolérance plus grande, entrainant une influence et une présence occidentale plus visible quand l’émirat voisin de Sharjah est lui considéré plus conservateur et attaché aux traditions islamiques. Par exemple, lors du changement des jours de week-end en 2022, Sharjah a décidé de conserver le vendredi comme jour non travaillé. Ou encore la fermeture des restaurants à Sharjah au mois de ramadan quand la plupart restent ouverts à Dubaï. Ce sont ces quelques détails qui font légèrement pencher la balance pour Sharjah.

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La sécurité : égalité

En termes de sécurité, il est difficile de départager les villes des émirats (à l’exception d’Abu Dhabi qui semble être un cran au-dessus) tant le pays dans son ensemble est réputé comme étant une des destinations les plus sûrs du monde. Les autorités des émirats arabes unis ont mis en place des mesures strictes pour maintenir la sécurité publique, entrainant donc une faible incidence de crime et délit sur le territoire.

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Les opportunités professionnelles : Dubaï, sans discussion possible

Que ce soit pour la recherche d’emploi, la création de société visant le marché local ou même la communauté française installée aux Émirats, Dubaï n’a aucun rival dans le pays. Dubaï est un centre économique majeur, que ce soit à l’échelle du pays, évidemment, de la région ou même du monde. Les opportunités professionnelles sont donc à ce titre nombreux et encore plus dans des domaines spécifiques comme la finance, les technologies, l’informatique, l’immobilier, le tourisme ou encore le commerce. Dubaï, moins gâté en pétrole qu’Abu Dhabi, a su se diversifier économiquement très tôt et bien avant les six autres émirats. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises ont leur siège régional ou des bureaux à Dubaï, attirant ainsi des professionnels du monde entier et entretenant l’attractivité de la ville. Bien que Sharjah soit une ville en plein développement, il n’y a pas de débat possible sur ce critère.

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L’éducation : Sharjah n’a pas à rougir, mais Dubaï l’emporte

Les deux villes offrent un large épouvantail d’options pour les étudiants tant au niveau primaire que secondaire. Dubaï abrite plusieurs écoles internationales renommées, offrant des programmes éducatifs de haute qualité dans différentes langues et suivant divers systèmes éducatifs. Sharjah dispose également d’écoles internationales bien que leur nombre puisse être relativement moins élevé. C’est donc en toute logique Dubaï qui prend le dessus sur ce critère.

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Coût de la vie et logement : Sharjah est un bon calcul

Comme on ne cesse de le répéter, Dubaï est une destination internationale au développement élevé, ce qui entraine de ce fait des coûts de logement, de transport, de restauration ou de divertissement plus importants. La vie à Sharjah est en conséquence moins chère, toute aussi qualitative voire plus (Sharjah est, en termes de qualité de vie, la 5ᵉ meilleure ville du monde devant Dubaï, 7ᵉ selon Numbeo) tout en restant à proximité des nombreux loisirs que propose Dubaï. De même, si Dubaï offre un panel de logement plus important, notamment sur le haut de gamme ou le luxe, le rapport qualité prix penche en faveur de Sharjah où il existe par ailleurs des résidences récentes dans des quartiers dans lesquels le quotidien reste très agréable. Nouveau point pour Sharjah.

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L’offre de loisirs : la question est vite répondue

Est-il vraiment sérieux d’opposer une ville à Dubaï en ce qui concerne l’offre de loisirs ? La ville a fait sa renommée internationale sur ses centres commerciaux ultra modernes, ses parcs à thèmes tels que le complexe Dubaï Park and Resort, ses plages, ses installations de sports nautiques et ses complexes de divertissement de classe mondiale, pour ne citer que ça. Sharjah propose aussi une offre de loisir de qualité, mais évidemment moins impressionnante que Dubaï et peut-être un peu plus accès sur la culture et l’éducation.

Conclusion : Dubaï l’emporte 3 points à 2 mais

Il est important de noter que les deux villes sont voisines, ce qui signifie que les habitants de Sharjah peuvent facilement accéder à Dubaï et inversement. Ces deux villes n’ont donc aucun intérêt à vouloir se concurrencer sur leur domaine de prédilection, bien au contraire, c’est plutôt en cultivant leurs différences que les deux villes se servent l’une de l’autre.

Sharjah ne serait pas Sharjah sans la présence de Dubaï et Dubaï serait un peu moins attrayant pour les résidents sans les six autres émirats autour. Cette complémentarité des sept émirats arabes unies est une force singulière dans la péninsule arabique. Cela semble être un manque flagrant pour certaines capitales esseulées du Moyen-Orient comme Doha au Qatar ou Koweït City au Koweït.

Ce sont donc bien les différences de Dubaï et de Sharjah qui les rendent chacune d’autant plus appréciable et le choix entre les deux reposent donc sur des préférences individuelles liées aux obligations et priorités plus que sur des critères que l’on mettrait à tort sur un pied d’égalité.